dimanche 12 janvier 2020

Le coaching

Le coaching est la thérapie du bien-portant », annoncent en cœur Bernard Hévin et Jane Turner, responsables et formateurs au Dôjô, centre de développement personnel et professionnel.
Chacun d’entre nous peut rencontrer, à un moment de sa vie, des difficultés liées à un changement, attendu ou non : une promotion, un licenciement, un divorce, un départ à la retraite, une mutation, un déménagement pour raison professionnelle… Et, malgré cet événement déstabilisant, nous restons psychologiquement en bonne santé.
A la différence d’une thérapie, le coaching ne répond pas à une souffrance psychologique mais au besoin de comprendre, d’appréhender une situation nouvelle et de rétablir un équilibre. Le coach, habile mélange entre entraîneur et mentor, ne va donc pas s’intéresser à notre histoire passée mais nous aider à mieux analyser le présent afin de préparer le futur et mettre tous les atouts de notre côté. Le coaching est souvent proposé par l’entreprise à l’un de ses collaborateurs pour l’aider à aborder de nouvelles responsabilités. Mais il est possible aussi d’entreprendre une démarche de ce type à titre personnel.

Historique

Le coaching a été développé aux Etats-Unis par un psychologue, Michael Brown, à partir des réflexions du philosophe Frederick Hudson, dont les préoccupations portaient à la fois sur les âges de la vie et les cycles de changements qui y trouvaient leurs racines : « Votre vie est un voyage à travers le temps, déclarait-il. Il n’y a ni point d’arrivée, ni fin durable. Profitez-en ! Vous êtes constamment en mouvement. » Or c’est précisément l’accélération de ce mouvement qui rend parfois la vie difficile.
Historiquement, le coaching est né de la requête de personnes souhaitant se faire aider sur un point précis de leur développement personnel tel que la constitution ou la révision d’un projet. Or les outils habituels des psychothérapeutes ne répondaient pas assez concrètement à ce besoin. Très naturellement, le coaching a intéressé les entreprises en tant que mode de soutien individuel pour les cadres. Puis il s’est développé dans les programmes d’outplacement (dans le cadre d’un licenciement, c’est la préparation au départ de l’entreprise et le soutien dans la recherche d’un autre emploi).

Déroulement d’une séance

But de la première rencontre : accepter ou refuser le coach proposé. En effet, une relation de confiance et de confidentialité est nécessaire.
Ensuite, le rôle du coach est de progresser pas à pas derrière son client en s’assurant que ce dernier avance au maximum de ses possibilités. Ensemble, ils vont fixer des objectifs : développer de meilleures relations avec l’entourage, assumer sereinement une nouvelle responsabilité, se sentir à l’aise avec soi-même, définir un plan d’actions pour la reconversion et construire un projet.
Puis le coach identifie la phase de changement que vit son client à ce moment précis de sa vie. A chaque âge correspondent certaines choses à accomplir : avant 30 ans, nous démarrons ; entre 40 et 50 ans, nous nous responsabilisons ; à l’âge de la retraite, nous traversons un complet recommencement…
Enfin, il est important de reconnaître à quelle étape du cycle de changement se trouve l’individu. En effet, toute mutation débute par l’élaboration d’un rêve ou d’un projet. Une fois celui-ci lancé, l’activité ou la situation se stabilise et connaît une « phase plateau » dont la durée peut varier. Suit une certaine lassitude, ou un changement de motivation, qui se traduit par une période de « marasme ». Nous savons alors ce que nous ne voulons plus mais pas encore ce que nous voulons. Il faut donc parvenir à lâcher prise et faire le deuil de la situation précédente pour laisser la place à un nouveau rêve ou entreprendre une remise en question. Elle seule nous redonnera le goût de la découverte et de l’expérimentation susceptible de nous mener vers la définition d’un nouveau projet.
Le cycle repart à zéro. Autrement dit, si l’on ne se trouve pas dans une phase de construction, tout projet échouera. De même, avant de repartir les batteries chargées, il faut accepter de traverser des périodes de repli pour consolider nos compétences et notre confiance en nous. Ces moments doivent être observés sans impatience. Le coach est là pour veiller à ce que nous ne brûlions pas les étapes.
Un exemple typique : dans des situations d’outplacement, il est fréquent de voir des candidats saboter leurs entretiens de recrutement. C’était le cas de Jean, 42 ans, à la recherche d’un poste de directeur marketing. Au cours de la troisième séance de coaching, il a en fait admis qu’il briguait plutôt la direction générale d’une entreprise. En définissant mieux encore son objectif, il s’est avéré qu’il souhaitait plus que tout conserver sa qualité de vie et ne pas quitter sa région. Au bout de trois mois, il a trouvé le poste de directeur général qui remplissait ses conditions. L’intervention du coach lui a permis de clarifier ses choix et il s’est même offert de refuser des propositions alléchantes.
Au cours des entretiens, le coach utilise plusieurs techniques : écoute, questionnement, confrontation, etc. Entre les séances, il donne quelques exercices à faire pour explorer de nouveaux comportements : lire, se documenter, pratiquer une activité sportive, ou bien développer le respect de soi – par exemple, en s’offrant un cadeau par jour –, dresser la liste de ses satisfactions dans une situation donnée ou s’autoriser des pauses au cours de la journée. Le déroulement des séances est ainsi très personnalisé et répond au rythme et aux aspirations de chacun.
Les différentes méthodes utilisées contribuent à aider l’individu à prendre conscience de son propre mode de fonctionnement et à le libérer de ses croyances limitantes. En les mettant à l’épreuve, il aura le choix d’y renoncer. C’est dans ce but que Frank Farelly, élève estimé de Carl Rogers, a développé la technique du « Provocative Coaching » (coaching par la provocation) : dans un climat d’acceptation incondition-nelle et de bienveillance, le coach pousse le coaché dans ses retranchements par la provocation. « On lui dit ce que devrait lui dire son meilleur ami sans oser le faire », explique-t-il. L’objectif n’est ni de blesser ni de se moquer, mais d’user de dérision pour offrir une lecture nouvelle de la situation et déclencher une réflexion ou une réaction.
Le coach peut ainsi se montrer tantôt confrontant et interventionniste, tantôt rassurant et encourageant. En effet, pendant sa formation – qui dure plus de deux ans –, il est amené à découvrir une panoplie très large de techniques de développement personnel, de management, d’écoute et d’accompagnement.
La technique du coaching est indiquée en prévention ou en réponse à une transition. Elle accompagne la (re)définition d’un projet professionnel ou personnel. Elle offre l’occasion de prendre de la distance, d’explorer et valoriser ses compétences. Même si l’objectif initial est souvent professionnel, le résultat se transforme presque toujours en un "projet de vie" plus global.
Issu d'un article de psychologies.com
Quelques coachs reconnus à Toulouse: 

mercredi 29 novembre 2017

Valeurs, croyances et confiance en soi

Au cours de mes formations, j'ai de plus en plus de questions sur comment être plus confiant en soi.
Voici une vidéo de TED X qui explique parfaitement et avec humour le lien entre confiance en soi, croyances et valeurs.

dimanche 2 juillet 2017

Six croyances néfastes qui risquent de briser votre carrière

Il n'y a rien de mal à commettre une erreur. Ce qui importe, c'est ce qu'on se dit après. Notre discours intérieur (les pensées que nous inspirent nos sentiments) peut accroître la négativité ou, à l'inverse, nous aider à transformer ce faux-pas en expérience constructive.
Quand il est négatif, le discours intérieur se révèle à la fois irréaliste, inutile et autodestructeur. Il nous plonge dans une spirale émotionnelle négative dont il est difficile d'émerger.
Notre discours intérieur est toujours déterminé par les croyances importantes que nous avons sur nous-mêmes. Il joue un rôle sous-estimé mais considérable dans notre réussite, parce qu'il peut aussi bien nous inciter à aller de l'avant pour atteindre nos objectifs que nous tirer vers le bas.
Comme le disait Henry Ford, "celui qui croit en ses capacités et celui qui n'y croit pas ont raison tous les deux".
TalentSmart a mesuré l'intelligence émotionnelle (EQ) de plus d'un million de personnes, et découvert que 90% des individus hautement performants avaient aussi une intelligence émotionnelle élevée. Ces individus professionnellement accomplis possèdent un talent essentiel: la capacité à reconnaître et maîtriser leur discours intérieur négatif afin qu'il ne les empêche pas de réaliser leur potentiel, un savoir-faire que bon nombre d'entre eux ont acquis en exerçant leur intelligence émotionnelle.
Ces individus gagnent en moyenne 25.000€ de plus par an que leurs collègues moins bien dotés en EQ, se voient plus souvent offrir des promotions et obtiennent de meilleures notes lorsqu'ils sont évalués sur leurs résultats. Le lien entre EQ et salaire est tellement direct que chaque point d'EQ supplémentaire correspond à une augmentation annuelle de 1.100 €.
Sur le plan du discours intérieur, nous avons identifié six croyances répandues, et pourtant néfastes, qui empêchent les gens d'avancer. Surveillez votre propension personnelle à céder à ces croyances, afin qu'elles ne fassent pas dérailler votre carrière.
Croyance toxique n°1: Perfection = succès
Les êtres humains sont, par nature, faillibles. Si vous visez la perfection, vous serez toujours rongé par le sentiment d'avoir échoué, et finirez par passer votre temps à vous lamenter sur les objectifs que vous n'aurez pas atteints, au lieu de profiter de ce que vous aurez accompli.
Croyance toxique n°2: Mon destin est prédéterminé
Trop de gens se laissent gagner par l'idée hautement irrationnelle qu'ils sont destinés à réussir ou à échouer. Ne vous y trompez pas: votre destin est entre vos mains, et imputer une série de réussites ou d'échecs à des forces qui vous dépassent n'est qu'une manière de se défausser. Parfois, la vie ne vous donne pas les meilleures cartes. A d'autres moments, vous avez une paire d'as. C'est votre volonté de vous donner à fond, quel que soit le jeu que vous avez en main, qui déterminera votre réussite.
Croyance toxique n°3: Utiliser "toujours" ou "jamais"
Une chose que vous faites "toujours" ou "jamais", dans la vie, cela n'existe pas. Il se peut que vous fassiez beaucoup telle chose, ou pas assez telle autre, mais définir votre comportement en employant les termes "toujours" ou "jamais" est une manière de s'apitoyer sur son sort. Cela renforce en vous la croyance que vous n'avez aucun contrôle sur vous-même et que vous ne changerez jamais. Ne cédez pas à cette croyance.
Croyance toxique n°4: Je réussis quand les autres ont une bonne opinion de moi
Indépendamment de ce que les gens pensent de vous à un moment donné, une chose est sûre: vous n'êtes jamais aussi bon (ou mauvais) qu'ils le disent. Il est impossible d'être totalement imperméable à l'opinion des autres, mais on peut faire preuve d'un minimum de recul. Ainsi, quel que soit leur verdict, votre estime de soi ne viendra que de vous.
Croyance toxique n°5: Mon passé = mon avenir
Une succession d'échecs peut finir par entamer votre confiance, et vous faire douter de votre capacité à obtenir de meilleurs résultats. La plupart du temps, on subit ce genre d'échecs parce que l'on a pris des risques et tenté d'accomplir quelque chose de difficile. Rappelez-vous simplement que l'on réussit si l'on est capable de se relever malgré un échec. Tout objectif qui mérite d'être atteint exigera que vous preniez des risques, et vous ne devez pas laisser l'échec vous démoraliser.
Croyance toxique n°6: Mes émotions = la réalité
Si vous avez lu Emotional Intelligence 2.0, vous savez comment adopter un point de vue objectif sur vos sentiments et distinguer ce qui relève de la réalité ou de la fiction. Dans le cas contraire, je vous conseille cet ouvrage afin que vos émotions ne troublent pas votre vision de la réalité, en vous exposant aux discours négatifs évoqués plus haut, qui vous empêchent de réaliser votre potentiel.
Ce blog, publié à l'origine surle Huffington Post américain, a été traduit par Arnaud Gancel pour Fast for Word.

dimanche 8 janvier 2017

Comment tenir (vraiment) ses bonnes résolutions en 2017

Plus de sport, moins d'alcool : les engagements pris le soir du nouvel an sont parfois difficiles à tenir. Sauf à adopter quelques principes...

Chaque année vous vous jurez de tenir les bonnes résolutions prises à l'occasion du nouvel an. Mais une année après l'autre, vous déviez de la trajectoire que vous vous êtes fixée et, très vite, vous abandonnez la partie. Pourquoi les bonnes résolutions sont-elles si difficiles à appliquer ? Ce dont il est question, avec les bonnes résolutions du nouvel an, c'est de rompre avec les mauvaises habitudes. C'est difficile, mais pas impossible.
Si nos comportements habituels sont tenaces, c'est parce qu'ils sont automatiques, faciles et gratifiants. Pour changer une habitude, il faut bouleverser nos agissements pour laisser s'installer de nouveaux réflexes, plus souhaitables. Mais comme l'indique le nombre élevé de bonnes résolutions jamais suivies d'effet, rompre avec les vieilles habitudes pour en forger de meilleures pour notre santé peut s'avérer ardu. Et malheureusement, ce n'est pas seulement une question de motivation, comme le comportementalisme permet de le comprendre.

Derrière les mauvaises habitudes, des éléments déclencheurs

Cette théorie de la psychologie est plus connue par sa principale application, les thérapies comportementales et cognitives (TCC). Elle tente de comprendre le comportement humain et animal en étudiant le comportement observable et le contexte dans lequel il se produit. D'après le comportementalisme, les habitudes sont motivées initialement par les effets ou les conséquences du comportement, comme se procurer de la nourriture ou gagner de l'argent. Elles sont déclenchées par des signaux liés à l'environnement, par exemple un moment de la journée, l'endroit où vous vous tenez, ou les objets autour de vous.
Cette approche se différencie d'autres manières d'analyser comment se forgent nos habitudes, centrées quant à elles sur des expériences intérieures et subjectives, comme les humeurs, les pensées et le ressenti. Le comportementalisme se préoccupe davantage de ce qui peut être observé de façon objective. Les comportementalistes bouleversent les schémas habituels de comportement et s'efforcent d'en forger de nouveau en appliquant ce qu'on pourrait appeler le B.-A.-BA du changement comportemental : définir clairement le comportement que vous voulez changer identifier les éléments déclencheurs, agir sur les conséquences résultant de ce comportement.

Quantifiez votre objectif

Si vous ne définissez pas précisément le comportement visé, ce que vous devez changer devient sujet à interprétation, offrant le moment venu de nombreuses échappatoires. Nommez le comportement en question et quantifiez votre objectif. Par exemple, « J'aimerais marcher cinq kilomètres trois fois par semaine » constitue une définition précise, contrairement à « J'aimerais faire davantage d'exercice ».
Certains signaux de notre environnement déclenchent généralement nos comportements habituels. Les comportementalistes les désignent comme les stimuli. Prenons un exemple : à quel moment êtes-vous le plus susceptible de craquer pour une bière bien fraîche ? Plutôt le vendredi après-midi, en vous arrêtant au bistrot ? Ou bien le dimanche matin, en vous rendant à la messe ?
La réponse va de soi. Parce que, par le passé, nous avons apprécié de prendre un verre au comptoir une fois terminée la semaine de travail, nous allons plus facilement boire une bière ou deux quand nous nous retrouvons dans ce lieu. Cela risque peu de se produire dans une église où, à part le vin de messe, vous n'allez pas trouver beaucoup d'alcool. L'environnement du bistrot plante le décor induisant le comportement de boire. Pas celui de l'église.

Emporter une bouteille d'eau au travail

Pour forger une nouvelle habitude, vous devez à la fois maximiser les signaux qui entraînent la réponse désirée et éviter ceux qui induisent la réponse indésirable. Par exemple, si vous voulez boire plus d'eau et que vous remarquez que vous buvez davantage quand vous avez une bouteille à portée de main, vous pouvez emporter chaque jour une bouteille d'eau pleine au travail. Utilisez la bouteille comme un signal visuel.
Les conséquences d'un comportement vont, pour une large part, déterminer si vous serez susceptible ou non de répéter ce comportement. De façon assez évidente, si un nouveau comportement produit un effet agréable, vous avez davantage de chances de le renouveler. Cela conduit au renforcement, un concept important dans le comportementalisme qui fait référence au processus d'encouragement d'une réponse donnée. Le renforcement peut être utilisé par chacun pour établir une nouvelle habitude.

Trouvez une vraie récompense

Le renforcement positif est sans doute un terme familier pour beaucoup de nos lecteurs. On l'utilise lorsqu'un comportement est suivi d'une récompense. La nourriture et l'argent sont des sources évidentes de renforcement, mais ils ne sont pas forcément appropriés… si votre résolution est de faire un régime ou d'économiser ! Interrogez-vous plutôt sur le genre de choses que vous désirez particulièrement mais que vous obtenez rarement. Là, vous tiendrez une vraie récompense.
Qu'en est-il du renforcement négatif ? Contrairement à une idée reçue, cela ne signifie pas que le comportement est suivi d'un événement négatif. Ce terme fait référence à un comportement suivi par la disparition d'une situation négative pour l'individu, avec pour conséquence le fait qu'il se sent mieux. Pensez à ce qui arrive quand vous vous ennuyez ou que vous êtes stressé. Une façon de vous débarrasser de cet état émotionnel peut consister à manger du chocolat. La suppression du sentiment d'ennui ou de stress vous fait vous sentir mieux et la consommation de chocolat est renforcée négativement. Alors, soyez attentif à la manière dont vous vous sentez juste avant d'opérer selon une vieille habitude. Ce comportement est-il déclenché par la présence puis la disparition d'une humeur maussade ?

Oubliez la punition

Il y a une troisième option parmi les conséquences possibles à un comportement, la punition. N'y pensez même pas. La punition est délicate à manier, et personne de sensé ne va se punir lui-même régulièrement pour avoir fait quelque chose qu'il aime. Connaître le B.-A.-BA du changement de comportement (stimuli, réponse, conséquences) est utile pour les personnes qui procrastinent – c'est-à-dire qui remettent facilement au lendemain ce qu'elles pourraient faire le jour même – et celles qui réfléchissent trop. En agissant sur les stimuli et les conséquences d'un comportement, vous pouvez, en quelque sorte, contrecarrer les tentatives de sabotage de votre propre cerveau.
Identifier puis agir sur les stimuli et les conséquences d'un comportement peut d'ailleurs être utile à chaque fois qu'un comportement pose problème, et pas seulement pour tenir ses bonnes résolutions du nouvel an. Vous pouvez souhaiter changer votre propre comportement, mais peut-être aussi celui d'un proche ou même celui de votre animal domestique. Si des étudiants peuvent apprendre à des rats à jouer au basket en utilisant le renforcement positif, comme l'ont fait des étudiants américains en psychologie, vous pouvez certainement vous entraîner vous-même à sortir faire une marche.
Cet article à été rédigé par : PAR REBEKAH BOYNTON* ET ANNE SWINBOURNE**, THECONVERSATION.COM
et à été publié le  sur Le Point.fr
*Rebekah Boynton et **Anne Swinbourne sont, respectivement, doctorante et maître de conférences en psychologie à l'université James Cook (Australie).

vendredi 2 septembre 2016

Ouvrir sa boîte mail sans stress après le retour de vacances !

" Détendez-vous, vous avez 547 messages non lus"

Et si vos boîtes mail pouvaient vous délivrer ce genre de message en rentrant de vacances? Existe-t-il un moyen d'échapper au stress de la rentrée, vécu par tant de salariés croulant sous les e-mails dès leur retour de congés?
L'e-mail et les bonnes pratiques: un vaste sujet encore en cours d'acquisition... Les quelques astuces qui suivent vous guideront dans la meilleure attitude à tenir avant d'appuyer sur le bouton "on" de votre messagerie après quelques jours d'absence. Détendez-vous, et suivez le guide!
Avant les vacances :
Les conseils suivants sont valables avant votre départ en congés mais pourraient l'être pour votre pratique courante, tout au long de l'année:
1. Anticipez: si vous laissez des affaires non résolues, ne vous étonnez pas d'être dérangé au moment où vous ne le souhaiteriez pas! Alors, anticipez tout ce qui peut l'être et traitez ou déléguez avant de vous absenter.
2. Éduquez: à quoi sert d'être mis systématiquement en copie de tous les mails envoyés par votre équipe? Communiquez et habituez votre entourage professionnel à vous faire des synthèses d'information plutôt qu'un déversement au fil de l'eau.
3. Nettoyez: supprimez, transférez, créez des règles de classement automatique, priorisez vos e-mails au fur et à mesure de leur arrivée; ne partez pas en vacances avec une boîte déjà encombrée: pollution visuelle assurée au retour!
4. Communiquez: comme beaucoup l'ont bien compris, l'e-mail d'absence est désormais indispensable. Un message simple comportant au moins les informations suivantes:
  • Une période bien définie: "je suis absent(e) du .... au..."; attention! ne narguez pas votre correspondant en parlant de "congés", "vacances", "pieds en éventail"... agacement assuré. Évitez également de mentir sur votre date de retour (un jour après pour être tranquille), votre interlocuteur verra bien vos confirmations de lecture!
  • Un relais en votre absence: si vous avez un homologue avec qui vous formez un parfait binôme, donnez son nom et ses coordonnées afin de ne pas laisser les affaires urgentes en souffrance.
Pendant les vacances :

1. Interdit de consulter ses e-mails: stress assuré, détente gâchée, coupure inefficace... Surtout si le prétexte est: "j'en aurai moins à traiter au retour...!"
2. Interdit de répondre à ses e-mails: si vous répondez, c'est que vous êtes disponible! Ne vous plaignez pas d'être dérangé ensuite.
Au retour des vacances :
1. Ne prévoyez aucun rendez-vous ou réunion dans les premières heures: elles seront consacrées au traitement de vos messages; comptez au moins 2 heures pour éviter le stress.
2. Priorisez, vous traiterez plus tard: si vous traitez vos e-mails au fil de l'eau, comptez plutôt 2 jours... Marche à suivre:
a. Balayer du regard toute la liste: nom de l'expéditeur et objet, pour avoir une vue d'ensemble.
b. Triez selon le principe suivant:
  • Je peux traiter en moins de 2 minutes: ce qui est fait n'est plus à faire! Donc, à faire en priorité;
  • Il me faudra plus de temps, je priorise: affectez l'e-mail à une tâche et mettez une échéance et un rappel - Erreur à ne pas commettre: mettre en "non lu" et revenir plus tard (ça fait mal à la mémoire!!!) - Recommandation pour éviter du stress: informer votre interlocuteur de la bonne réception et lui donner une échéance approximative de traitement;
  • Ce sera intéressant, mais plus tard: transférez ce qui ne vous concerne pas, supprimez ce qui doit l'être tout de suite, classez les éléments à lire plus tard (newsletters, articles, notes d'information...).
3. Relativisez: et pour les bonnes résolutions de la rentrée, rendons à l'e-mail ce qui est à l'e-mail, c'est-à-dire ses propriétés d'outil de communication écrite, certes le plus facile à utiliser et le plus pratique des écrits professionnels. Mais attention, méfions-nous de toutes les dérives que nous lui faisons subir:
  • Cet outil n'a pas été créé pour générer du stress: ce n'est pas parce que ça arrive par mail que c'est urgent... ou qu'il faut traiter tout de suite... même si votre interlocuteur a mentionné "urgent" dans l'objet (mais pour qui est-ce urgent au fait?)
  • Cet outil n'a pas été créé pour nous pousser à l'immédiateté: nul n'est tenu de répondre à un e-mail sur le champ... Si vous attendez une réponse urgente, téléphonez ou déplacez-vous, ce sera plus approprié.
  • Cet outil n'a pas été créé pour servir de "parachute": exit les e-mails de confirmation de ce que l'on s'est dit dans le couloir! Oui, c'est une bonne trace écrite mais évitons d'en abuser, cela fini par se voir!
  • Cet outil n'a pas été créé pour déranger les collègues la nuit ou les week-ends: sachez respecter le droit à la déconnexion et n'envoyez plus d'e-mails pendant le temps privé de vos interlocuteurs; certaines messageries proposent dorénavant une fonction "livraison différée" (dans Outlook, par exemple), à utiliser sans modération.
Allez, respirez, tout va bien! Vous êtes serein(e); pour la boîte mail, c'est fait, et pour les bonnes pratiques, vous savez tout dorénavant (ou presque)! On va pouvoir commencer à travailler :)
Bonne rentrée à tous !
Article d'origine ici.
Pour des conseils personnalisés sur la gestion du temps et du stress c'est ici : www.arhesconseil.fr